Tic toc Plic ploc

Tic toc tic toc… les mois passent

Plic ploc plic ploc… le sang coule à nouveau

Tic toc… le temps s’écoule aussi

Plic ploc… les larmes se mêlent à l’eau de la douche


J’ai écrit hier ce quatrain de grande qualité (on dirait un haïku difforme qui s’est pris un arbre), avant d’aller pleurer chez le psy sur mes angoisses professionnelles…

A l’instant, je viens de recevoir un mail de ma directrice m’annonçant que l’étude sur laquelle je me suis déchirée pendant une année entière a été couronnée d’éloges ce matin au comité de clôture, mais je n’y étais pas pour cause d’arrêt maladie depuis 3 semaines… si seulement c’était la première fois que je ne suis pas là pour récolter les fruits de mes semis…

La semaine prochaine, ça fera un an que mon Aniouta est partie voguer vers d’autres rivages…


Voilà, je fais un truc pas réglo pour une blogueuse, mais surtout pas très sympa : je commence un article sans avoir répondu aux commentaires des précédents…

Vous l’avez sans doute compris, le moral est bas. Pas comme dans « je vais replonger dans la dépression » parce que mon traitement est assez efficace. Juste comme dans « j’ai toujours eu un terrain psy du genre marécageux, c’est l’hiver, il fait moche, l’ironie du calendrier est de sortie et mon mari est en déplacement pour 3 jours ».

Du coup j’ai besoin d’écrire pour sortir ça, alors que je n’ai pas le courage de faire des réponses pertinentes à vos commentaires sympas/intéressants. J’espère que vous ne m’en voudrez pas.

L’article de Chacha d’Avril sur DMT hier, synchro avec le retour des règles, a réactivé des pensées sur ce que cache cette attente de bébé pour moi. Je sais que c’est un terrain rebattu, je sais aussi que je ne suis pas la plus à plaindre avec mes 7-8 cycles d’attente… je ne sais même plus si je ne vous ai pas déjà raconté ce que j’ai envie d’écrire. Je vais quand même jeter ça sur le clavier, ça pèsera moins lourd dans ma tête et sur ma poitrine.


Je me suis étonnée au début de nos essais. J’étais sereine, patiente, pas dévorée par l’attente comme certaines femmes qui y pensent 40 fois par jour ou font 5 tests par mois… en écrivant ça, je me rends compte combien ça peut sembler péjoratif de formuler les choses ainsi. Comme à chaque fois que mon mari sous-entend que je suis obsédée par ce projet… je le prends comme un reproche, comme si c’était une attitude risible ou honteuse.

Et je commence à comprendre que c’est parce qu’une partie de moi a construit une muraille géante pour empêcher ce genre de sentiment de passer. Je me rends compte quand ça déborde que ma « sérénité » et ma « patience » ne sont que des constructions délibérées de mon esprit pour ne pas laisser place à l’intensité des émotions, de l’envie et de la déception.

Je l’ai déjà dit, plus jeune je disais ne pas vouloir d’enfants, parce que la vie était trop dure pour leur infliger ça (même avait d’être diagnostiquée dépressive, je ne me sentais pas très bien dans ma vie), et parce qu’il y avait déjà bien trop de monde sur notre pauvre planète saturée. Puis ma nièce est née, il y a bientôt 10 ans ; elle a commencé à marcher, à parler, et quelque chose a fait tilt en moi : justement, dans ce monde pourri, avec cette vie si dure, le seul sens que je trouve à notre place sur Terre, c’est la magie des enfants – leur curiosité, leur émerveillement, et l’espoir qu’on a pour eux lorsqu’on essaie de leur transmettre le meilleur.

Plus tard, au fond de la dépression, j’ai passé beaucoup de temps avec une autre nièce, de 6 mois à l’époque : j’ai découvert tous ces gestes de soin, le bain, le biberon, le change, les berceuses. Avec la danse, c’est ce qui m’a tenue pendant cette année hors du temps. Le psy que je voyais à cette époque m’a dit un jour en séance « en fait, vous avez très envie d’être une maman ». Cette petite vient de fêter son sixième anniversaire.

En vacances avec des amis durant l’été 2013, mon mari a expérimenté le pouponnage avec le premier bébé de notre groupe. En remontant dans notre chambre un soir, il m’a demandé : « quand est-ce qu’on fait un bébé ? ». Vous savez compter, c’était il y a 3 ans et demi.

Je vous l’avais raconté aussi, en avril 2016, mon mari m’a proposé de lancer l’aventure. C’était il y a 10 mois.

Le DIU est parti seulement mi-juillet, il y a  7 mois donc.


Cette attente de 7 mois est donc aussi une histoire vieille de 10 ans, sinon plus, l’histoire de ma lutte acharnée contre l’envie d’être mère. Ça peut sembler bizarre alors que je vous raconte comment l’idée m’a séduite peu à peu, mais si j’ai pleuré quand le psy m’a sorti sa petite phrase, si je repense avec la lèvre tremblante à la question de mon mari, si je pleure sous la douche quand le sang revient… C’est parce que derrière l’attente relativement cool depuis quelques mois, je commence à décrypter le désir ravageur depuis tant d’années.

Je n’ai pas eu ma maman auprès de moi en grandissant. C’était les mercredis et la moitié des vacances scolaires, depuis mes 4 ans. Je sais que ça a laissé un trou béant que nous rebouchons toutes les deux, pierre après pierre. J’ai eu un papa malheureux au quotidien, et une maman dépressive une fois par semaine. J’ai eu des parents infiniment aimants, mais aussi une blessure d’amour immense, toute banale qu’elle soit.

Je crois que j’ai toujours su que devenir maman serait un autre bout du chemin de la réparation, que voir mes enfants avec leur papa serait aussi un apaisement. Je sais je sais, on ne fait pas les enfants pour guérir ses propres blessures, mais certains décrivent un manque dans leur vie, dans leur famille, quand ils espèrent l’arrivée d’un enfant. J’ai l’impression que ce manque est là depuis longtemps (mon frère m’a dit un jour qu’il avait compris vers 10 ans, au moment de la séparation, que son principal objectif dans la vie était d’être un papa – mon frère est un brillantissime chercheur issu de la plus grande école d’ingés de France, mais enfant il savait déjà que la réussite de sa vie serait ses enfants)

Depuis dix ans que je côtoie des enfants, depuis cinq ans surtout que j’ai commencé à m’en occuper vraiment (des centaines d’heures, peut-être plus de mille), je ne me suis pas autorisée à faire un câlin à l’un d’entre eux, sauf s’il venait le chercher lui-même ; je n’ai pas donné un seul baiser autre que bonjour ou au revoir. Je me souviens du premier bain que j’ai donné à un nouveau-né, j’étais terrifiée de la laisser tomber, alors je l’ai serrée tout contre moi, mais je me souviens aussi que je me suis empêchée de le faire avec émotion.

Bien sûr j’aime mes neveux, je les trouve drôles, vifs, beaux, intelligents, je suis paniquée à l’idée qu’il leur arrive quelque chose. Bien sûr je prends soin de chaque enfant que je garde, sa sécurité et son bien-être deviennent ma priorité. Mais jamais je n’ai laissé sortir la bouffée d’affection qui brûle de s’échapper, jamais je ne me suis projetée en me disant « et si c’était mon bébé » ou « et quand ce sera mon bébé »…

Cette insensibilité apparente m’a rappelé celle que j’ai eu pour mes 3 nounous, qui ont pourtant successivement donné tous les bains et tous les shampooing anti-poux, préparé tous les repas et toutes les tenues du lendemain, été là à toutes les sorties d’école et de collège, 4 jours par semaine pendant 10 ans… et qui ne m’ont pas manqué une minutes quand elles ont quitté ma vie. Ou celle qui faisait que je ne réclamais pas d’appeler ma mère la semaine ou pendant les vacances. J’ai mis 20 ans à comprendre que je me voilais la face en pensant qu’elle ne me manquait pas, et que c’était pour tenir debout que je n’y pensais pas.

Comme je déborde déjà d’amour pour mes enfants qui n’existent pas, quand on me dit « tu ne peux pas comprendre cet amour avant de l’avoir vécu », je me dis « OK, mais toi tu ne peux pas imaginer ce que je ressens », parce que je crois qu’en moi je porte tous les câlins qui m’ont manqué, tous les petits mots, et la confiance absolue dans l’amour que je n’ai pas réussi à saisir dans ma propre histoire mais que je veux offrir à mes futurs enfants et à mon enfant intérieur.

Parce que rien que d’y penser m’a donné un vertige de larmes depuis des années, j’ai construit cette muraille pour m’en tenir éloignée. Tant mieux parce que le détour par la case dépression (qui n’est pas sans lien avec le reste, on s’en doute) nous a fait perdre quelques tours de plus.

Aujourd’hui, j’ai surmonté tous les prétextes, on est mariés, on a la place, ma maladie est contrôlée, on a fait tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça marche, les dates, les aménagements de traitement, l’alimentation… On est tout simplement en essai. Mais je ne laisse toujours pas libre cours à l’immensité de cette envie, sauf dans ces moments de fragilité comme aujourd’hui où la faille dans la carapace laisse voir la pression derrière.

Je crois que ce n’est pas le seul domaine de ma vie où je dépense une énergie folle pour contenir mes émotions, j’ai toujours eu l’impression que laisser aller ma colère serait un désastre absolu et pourtant, j’en ai à revendre, de la rage…

Vous avez pu lire comment j’essaie de travailler sur moi, sur ma confiance, mes relations aux autres. Je suis fière de mes progrès, je suis fière d’avoir le courage de me confronter à ces démons – j’avais fait la maligne en répondant à Je ne suis pas une Poule sur ma vision du travail psy – mais je vois bien que la racine de l’histoire, je ne suis pas encore prête à la déterrer pour enlever toute la terre et les saletés accrochées.


Voilà, un article sans but sinon de laisser filer un peu de pression en douceur plutôt que de la laisser agrandir la fissure (ou repeindre la cuisinière, j’ai encore merdé avec la cocotte-minute).

Surtout, que ce petit récit larmoyant ne vous casse pas le moral, que celles qui ont le bonheur d’y arriver ne s’excusent pas d’avance, je suis sincèrement heureuse pour vous (spéciale dédicace à Franfran qui lève le rideau aujourd’hui, promets-moi de ne pas culpabiliser car ce n’est qu’une ironie calendaire de plus), et que celles qui galèrent plus fort que nous ne m’en veuillent pas de ma complainte, c’est juste une fois par trimestre, ça ne sera pas long…

Juré craché, malgré ce côté down qui ressort dans mes derniers articles, j’ai l’impression d’avoir beaucoup avancé et grandi cette dernière année, et d’aller globalement mieux que jamais, alors je me dis juste que tous ces tics et ces tocs nous laissent le temps de tout préparer, et que chacun nous rapproche du bon moment.

27 réflexions sur “Tic toc Plic ploc

      1. je n’ai pas à me plaindre, sur trois mois d’essais (cumulés, hein FeuFolet ET LutinCoquin), deux grossesses et une fausse-couche ultra-précoce (genre tu fais le teste et à la couleur de la deuxième barre tu sais que ça va pas tenir) au milieu.

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  1. Je le dis assez souvent donc je suppose que tu le sais, mais j’ai mis huit mois pour tomber enceinte de Choupie (et comme toi ce n’était pas un coup de tête, mais aussi un profond désir vieux de plusieurs années). Huit longs mois de Noël à mon anniversaire (j’ai arrêté la pilule à Noël, j’ai fait mon test deux jours avant mon anniversaire… et Choupie est née deux jours avant l’anniversaire de son papa… c’est drôle toutes ces dates mises bout à bout, je n’y avais jamais pensé).

    Pour être honnête, je pensais que vous essayiez depuis bien plus longtemps. Avec le recul, et connaissant tant d’histoires où les gens attendent un an, deux ans, je me dis que ce n’est rien du tout, huit mois. Mais je sais que sur le moment, ça a été les huit plus longs mois de ma vie, c’était horrible, j’en étais malade.

    Alors du coup, je me sens tellement proche de toi à travers cet article. Tellement plus proche de toi, même, parce que jusque-là, comme je pensais que ça faisait plus d’un an que vous essayiez, je vous trouvais juste énormément courageux, mais de façon un peu lointaine, comme j’admire ces gens qui essaient, qui essaient, des mois, des années durant, et ne se désespèrent jamais, relativisent toujours. Alors j’espère vraiment très fort que comme pour nous (pour moi surtout, c’était différent pour mon mari, il n’en souffrait pas autant que moi… et j’en venais à le détester de prendre ça tellement à la légère), cette attente terriblement longue ne soit plus qu’une question de semaines…

    Et je comprends aussi ce que tu dis sur l’amour qu’on imagine porter à ses enfants, sur le bonheur qu’on imagine d’être mère. Et la réalité, c’est vrai qu’elle est différente, c’est vrai que quand on est tellement en attente d’enfant, on n’imagine pas à quel point on peut en venir à les haïr parfois, à quel point il y a un gouffre entre le parent qu’on imagine être et le parent qu’on est, à quel point nos enfants peuvent être horripilants et à quel point on peut se détester aussi en tant que parent… mais cet amour absolu et ce grand bonheur qu’on ressent quand la course quotidienne se calme et qu’on prend juste le temps d’y réfléchir, ou de les serrer dans nos bras, je t’assure qu’ils sont exactement comme on les a imaginés 🙂 Et je te souhaite de tout cœur de les ressentir bientôt toi aussi. Je t’envoie des câlins.

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    1. Merci pour ton message
      Eh non, pas si longtemps encore, mais forcément au moins 8 mois puisque le 7ème n’a pas marché. J’espère que je pourrai dire : tout comme Chat-mille, j’ai attendu 8 mois, c’était bien trop long mais ça valait le coup.
      J’aime beaucoup ce que tu dis sur ce qu’on imagine, je crois qu’en fait on pense souvent au bonheur et pas à l’épuisement, mais entre les blogs et les belles-soeurs, j’ai un joli panel de mamans (et papas) à bout pour m’aider à imaginer… 😉 Mais je suis contente de savoir que c’est comme dans nos rêves !

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  2. Ars Maëlle, je te fais un énorme calin. Je te souhaite sincèrement une issue heureuse très bientôt.
    Ne dis pas que 8 mois c’est court. 8 mois quand on attend c’est long, très long. Surtout quand on y pense depuis encore plus longtemps.

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  3. Les hasards du calendrier sont parfois cruels. Ce matin j’ai lu l’article de FranFran qui m’a donné le sourire mais dès les premières lignes j’ai compris que le tien serait moins joyeux et ça m’a serré le cœur pour toi. Je ne sais pas trop si des simples mots pourront te réconforter un peu.
    L’envie d’avoir des enfants je l’ai toujours eu et les 10 mois qui ont passés avant que ma Biscotte commence à pousser les meubles dans mon bidon ont été très très long alors je pense que je comprends un peu ce que tu ressens.
    Je t’admire d’arriver à analyser aussi bien ce qui te préoccupe, tu as énormément de recul sur toi-même. Et tu as des mots magnifiques sur l’amour que tu as déjà pour tes futurs enfants, s’ils lisent un jour tes articles ils ne pourront que constater combien tu les aimais déjà bien avant qu’ils ne soient là !
    Je t’embrasse et espère bien fort que l’attente ne soit plus que de quelques semaines maintenant ! 😘😘

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    1. Merci pour ton message.
      Chaque moi, entre la DPO et le retour du jour 1, j’y pense tous les jours – j’encourage les nageurs à persévérer, puis j’encourage l’oeuf éventuel à s’accrocher, du coup je me suis rendu compte que la fois où ça donnera un bébé, je pourrai lui dire que j’ai pensé à lui chaque jour depuis sa conception (parce que je ne doute pas qu’une fois enceinte, on y pense tout le temps, et qu’une fois maman, c’est tout simplement impossible de ne pas y penser !)

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  4. Tu as le droit de te laisser aller, une carapace finit toujours pas craquer, autant en prendre conscience et ne pas l’ériger entre toi et le reste du monde, non ? En attendant ton miracle, profite de tes neveux. Tu as le droit de les aimer et de les câliner. Et j’espère de tout cœur que ton bébé à toi sera bientôt niché dans ton ventre et que tu pourras câliner et cajoler à l’envie.
    Et attendant, félicitations pour la reconnaissance de ton travail !!

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    1. Merci beaucoup pour tes gentils mots.
      Bonne nouvelle, on va prendre notre neveu pour le week end – bon, ce n’est pas un bébé, il a 6 ans, mais on a tous les deux très hâte de passer un moment privilégié avec lui 🙂
      PS : j’espère que tout va bien de ton côté, quel que soit le côté de la naissance où vous en êtes 🙂

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  5. Je t’aurais bien conseillé de te prendre une caipirinha mais tu ne bois pas… ça a fait des miracles chez moi !
    Je te retourne les jolis mots que tu m’avais laissé il y a quelque jours : cette ovule n’était juste pas l’enfant que tu attends depuis 10 ans, et ça vaut toujours la peine d’attendre le bon 😉
    Gros câlins

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  6. C’est un article très personnel qui m’a beaucoup émue… J’espère que cela te fera du bien durablement d’avoir fendue la carapace. J’ai l’impression qu’il est d’usage de dire de nos jours : « Oh les essais, les doigts dans le nez, pas d’inquiétude, zen ». Tu sais que pour moi ce fut un mythe total, deux fois. Cette attente est dure et difficile, elle remue nos désirs les plus profonds et c’est plus que normal qu’elle te chamboule à ce point. Je croise tous mes doigts pour qu’elle touche rapidement à sa fin.

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    1. Merci pour ton message.
      Finalement, je me demande pourquoi on se retrouve à devoir avoir l’air détaché, il n’y a pas de honte à être impatient, surtout pour quelque chose de si imprévisible… Une collègue m’a dit un jour une phrase qu’on lui avait apprise « une attente connue est mieux supportée ». C’était à propos des ascenseurs, mais c’est tellement vrai : si on était sûr du résultat, ce serait tellement plus simple d’être zen !

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  7. Bonjour,
    Ton billet m’a ému. Comme toi je connais actuellement cette attente renouvelée, et ce désir de porter un enfant, suspendu, qui mois après mois, devient plus présent, et sème parfois le doute et les interrogations.
    Pour ma part, je n’ai pas de recettes miracles pour combler cette attente et mettre en sourdine mes frustrations ; alors chaque nouveau cycle redistribuant les cartes, je me dis comme au loto, que j’ai, régulièrement, de grande chance de piocher le ticket gagnant ! Cela me rassérène un temps et m’aide à patienter jusqu’au mois M…
    Quant à la carapace qui se craquelle, tu as eu raison de la laisser faire. J’avais un jour lu cette phrase (chez Rufo ?) qui me semblait très juste : « Aller mieux c’est savoir troquer son armure contre un bouclier amovible. »
    Je te souhaite une très belle nouvelle très bientôt,
    Lisa

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  8. Je t’envoie tout mon soutien, du fond du coeur…. A te lire décrire ce cheminement qui t’a amenée à ce désir de maternité, je ne peux qu’imaginer la douleur et la tristesse, à chaque plic et chaque ploc. Les copines l’ont déjà dit : cette période de fragilité extrême dans laquelle on plonge consciemment lorsque l’on décide de débuter les essais bébé est difficile à vivre pour tout le monde, mais d’autant plus quand le désir d’enfant est si profond, si précis, si durablement installé.
    Ton texte, très intime, m’a beaucoup touchée, et je pense que c’est parce que je m’y retrouve en partie, et j’y retrouve mon mari qui, lui aussi, à tout juste 21 ans, diplôme en bonne voie d’acquisition et avenir professionnel souriant devant lui, savait déjà que la vraie vie, c’était d’être papa.
    Je pense bien fort à toi, à vous. ❤

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