Ouvrir les vannes

Mon bébé, mon amour, ma merveille

Mon petit cœur, mon chéri, mon lapin

Ma grenouille, mon amourette, ma puceronne

Mon champion, ma bébée, mon asticot

Ma biboune, mon roudoudou, petit schlagala

Petit enfant chéri, petit bébé d’amour, mon tout petit trésor

Je pense à toi depuis longtemps

Je sais depuis longtemps que je t’aimerai à la folie

J’ai même eu peur d’imaginer combien je pourrais t’aimer

J’ai tellement hâte de te rencontrer, d’apprendre à te connaitre

Je brûle de découvrir le papa qui se cache derrière mon amour d’ours

Minusculet, petite princesse, loupiot chéri

Je me suis longtemps interdit de te parler, parce que tu n’existes pas encore, parce que je voulais me dire que ce sera le hasard qui décidera qui tu seras

Mais j’ai craqué, j’ai ouvert les vannes de l’amour

Je pense au futur, dans 3 ans, dans 5 ans, quand tu seras là j’en suis sûre

Et je sais que tu seras exactement toi, pas comme je t’attendais mais comme tu seras toi, comme la famille qu’on deviendra et ce sera parfait

Et je me dis que je ne te connais pas encore, mais que depuis le futur j’ai bien le droit de te causer, non ?

Alors pourquoi garder plus longtemps fermé le barrage que j’impose à mon cœur ?

Garder ces petits mots, garder ces bisous qui me brûlent, finalement, ça ne me protège pas plus de la douleur de ton absence

Alors ces petits mots, je les laisse venir dans ma tête et sous mes doigts

Et ces bisous et ces câlins je les partage avec tous tes cousins avec tous ces copains qui t’attendent tranquillement (ou pas d’ailleurs, eux aussi me demandent souvent de tes nouvelles !)

J’ai ouvert les vannes de l’amour, parce qu’il n’y a pas que les larmes qui s’accumulent dans mon cœur

Je t’attends mon belourson, ma mignonnette, mon joli chéri

Et je commence déjà à t’envoyer tous ces surnoms tous ces bisous qui te ficheront la honte quand tu seras ado, tout cet amour que j’ai pour toi et ton frangin et ta frangine (enfin, vous tous qui voudrez bien pointer le nez dans cette famille de gentils mammifères névrosés)

Je vous aime je t’aime et fichtre que ça fait du bien de le dire même en silence


Aujourd’hui j’ai 32 ans, il faut beau le vent est doux sur ce parvis de gare  en pierre dorée. J’ai les yeux brillants de larmes, mais moins de peine sur la poitrine. Hier soir j’ai crevé l’abcès de tristangoisse avec mon mari, et je me sens un peu plus légère. Alors je voulais vous le dire, il y a 3 semaines, en même temps que j’ai pleuré à n’en plus pouvoir sur le sang revenu, j’ai aussi serré dans mes bras une petite princesse d’un an, et je lui ai fait des bisous « pour rien », ces bisous que je m’étais toujours interdits. Et le weekend dernier, j’ai reçu 20 câlins « pour rien » d’une petit princesse de cinq ans, et j’en ai savouré chaque minute. La dépression c’est bien noir, mais j’ai la chance d’y trouver quelques éclats scintillants de temps à autres. Alors peut-être que finalement, cet anniversaire ne sera pas si triste – je vais lui laisser sa chance en tout cas.

9 réflexions sur “Ouvrir les vannes

  1. C’est plein de tendresse tous ces jolis mots 🙂 Et même si l’intéressé(e) n’est pas encore là, il a déjà bien de la chance d’être si impatiemment attendu. Bien évidemment j’espère qu’il ne va pas trop tarder, mais en attendant tu as bien raison de profiter des petites joues à bisous qui trainent dans ton entourage !
    Si on se connaissait en vrai, je t’aurais bien proposé un bout de ma Biscotte ❤

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  2. Joyeux anniversaire en retard. Et comme tu as raison ! Ne te retiens pas, ce trop plein d’amour et de larmes c’est ce qui fait de toi un être humain, laisse toi aller. Et j’espère que, très bientôt, tes larmes laisseront la place à la joie. Gros câlins virtuel !

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