Équilibre instable

Ah la la ! Je ne sais plus comment faire, avec ces valses d’humeur !
J’ai des fourmis dans les jambes, les doigts qui tremblent, je vous écris depuis le métro…
Trop d’émotions, trop d’énergie, ça va basculer !

Hier, j’avais déjà la pêche en mettant le pied dehors sous le soleil, j’ai levé le point en l’air à l’unisson avec Freddie parce que lui et moi, on est des champions.
J’ai vu mes étudiants pour la dernière séance de l’année, on a débriefé et je leur ai donné un questionnaire d’évaluation anonyme de l’enseignement. Et les retours sont… très positifs. Ce n’était pas parfait bien sûr, mais les étudiants n’ont pas perçu les faiblesses que j’avais ressenties dans mon travail, ou plutôt mes angoisses infondées. Et en plus des retours positifs, ils ont fait plein de petites remarques constructives.

Hier, j’ai aussi vu mon élève de cours particulier pour la dernière fois avant son bac. Il y a 2 mois, il mélangeait tout, ne savait pas ce qu’était une fonction affine, et il avait fait craquer 3 autres profs particuliers… À cette dixième séance, il était sur le point de comprendre une technique de démonstration qui le bloquait. Je l’ai fait recommencer, il bloquait toujours au même endroit. Je l’ai encouragé, je l’ai fait recommencer, encore, et encore, et il a réussi tout seul, une fois, puis deux. La fierté était tellement gonflée dans ma poitrine que je suis demandé si ça ressemblait à ça, quand on voit son enfant faire du vélo sans roulettes pour la première fois. Et sa mère m’a envoyé un message pour me remercier de l’aide que je lui apporte, pas uniquement en maths, car depuis qu’on bosse ensemble il a énormément regagné en motivation et confiance.

Aujourd’hui, j’ai ressorti le bloc à dessin et les sanguines offertes par ma mère, et j’ai dessiné. Il y a un mois, à l’escalade, les dos musclés des « grimpeurs qui font nonchalamment tomber le t-shirt » m’avaient plus titillé le crayon qu’autre chose (si vous connaissez les grimpeurs de bloc, vous devez voir ce que je veux dire, petites coquines…). Et ça y est, j’ai sauté le pas. J’ai choisi les muscles des danseuses et danseurs pour mêler les plaisirs, et je suis plutôt fiérote du résultat – ça fait 10 ans que je n’avais pas dessiné de corps, mais en fait, c’est surtout que mon trait n’a jamais été aussi désinhibé. C’est farci d’erreurs, mais je découvre un nouvel univers à explorer, sans peur pour une fois !

Et le pompon : pensant à la danse et à ces personnes qui vous poussent au bon moment dans la bonne direction, j’ai eu envie d’envoyer un dessin à la prof de danse qui a changé​ ma vie quand j’étais au cœur de la dépression. Scoop : il y a 3 mois, elle a déménagé à 700km de chez elle… À 30′ de métro de chez moi ! J’ai tellement hâte d’aller la voir !

Bref, vous le sentez, beaucoup BEAUCOUP de bonne énergie... Qui me font craindre un nouvel épisode hymomaniaque. Du coup, comme d’habitude, je ne vous garantis rien pour la suite, vous prie encore de me pardonner ma présence en pointillés et mes non-réponses (j’ai un peu culpabilisé en lisant l’article de QuatreEnfants… Aïe ! Mais on fera comme si c’était autorisé de ne pas répondre quand on a un blog « pas parental », hein ?), et en attendant, je ne boude pas mon plaisir et vous laisse sur mes quelques petits gribouillis (comme ça je pourrai vous montrer les progrès par la suite 😉)

Dans l’ordre : des statuettes de Degas, un danseur de la Cie Alvin Ailey et ma prof adorée