Epuisée… Mais t’as même pas d’enfant ?!

J’ai commencé à écrire ce billet il y a plusieurs jours, mais ironiquement, j’étais trop fatiguée pour le finir plus vite… Le voici finalement, bien trop long comme vous en avez l’habitude maintenant 🙂

Epuisée ? Mais t’as même pas d’enfants ?!

Cette réponse, personne ne me l’a jamais faite, mais je me la sers moi-même régulièrement, parce que c’est une vraie inquiétude pour moi (juste une de plus, on n’est plus à ça près) vis-à-vis de notre projet bébé.

Je me sens fatiguée, et ce depuis des années. Je me sens particulièrement épuisée en ce moment. J’aimerais me dire que c’est la progestérone du début de grossesse, mais c’est trop tôt pour être vrai, je pense que c’est juste ma vie qui fait que je suis fatiguée.

Je pense que ce sujet va parler à beaucoup d’entre vous, du coup une fois de plus, j’aimerais explorer un peu plus mon expérience et essayer d’avancer grâce à vos commentaires.

Avant de commencer, je voudrais mettre en perspective ma situation, qui est assez désagréable mais sans doute incomparable avec celle de personnes malades (de SEP par exemple) ou des gens contraints d’avoir des doubles voire triples journées (travail + travail + maison). A ces personnes, j’exprime tout mon soutien.

La fatigue, une compagne de route qui s’est incrustée en chemin

Quand j’étais petite, je n’ai pas de souvenir de fatigue. J’ai même le souvenir très drôle de m’être juré, vers 5 ans, de ne jamais obliger mes enfants à faire la sieste (depuis que je fréquente de jeunes enfants, j’ai… disons… un peu nuancé ma promesse !).

Jusqu’au lycée, je pense que j’avais cette invulnérabilité de la jeunesse, qui se remet d’une nuit blanche en un rien de temps, et comme en plus j’avais plutôt un rythme raisonnable, je ne crois pas que j’étais fatiguée.

Puis les études ont commencé, d’abord une filière hyper-exigeante qui m’amenait à réviser le dimanche matin en attendant que mon foyer serve le petit-déjeuner (ça n’était pas médecine, mais pas loin), puis une filière réputée pour son rythme saccadé et déstructurant. Je me souviens de ma première « charrette » (nuit blanche de boulot), avec mon amoureux qui dormait à côté et que je réveillais quand j’avais besoin de soutien moral pour affronter la panique de ne pas réussir à tenir ou à finir. Et toutes les autres charrettes qui ont suivi, qui nous faisait débarquer devant les profs avec des valises sous les yeux et un déficit de sommeil tel que les larmes jaillissaient à la moindre remarque. Mais durant toute cette période, je suis restée une lève-tôt, qui ne ferme pas ses volets pour le plaisir de se réveiller avec le soleil, et qui garde globalement la pêche pour l’étape suivante. [Une fois de plus, une vie sociale sans excès (=quasi inexistante) m’aidait beaucoup à récupérer]

C’est lorsque la dépression a vraiment pris sa place que tout a changé. Certains deviennent insomniaques, je suis devenue hypersomniaque. Je dormais littéralement plus de 15 h par jour – pendant des années. Le sommeil m’apparaissait comme un refuge, un espace de tranquillité, la fuite devant les exigences du monde réel qui me mettaient au tapis. J’avais tellement peur de m’y confronter, c’était un tel repoussoir, que j’avais des angoisses physiques rien qu’à l’idée de me lever. En 6 ans, j’ai traversé des périodes de mieux, où je dormais moins, et des périodes de pire, où je craignais même que mon mari vienne me proposer une promenade dans le parc en face de chez nous parce que ça signifiait quitter le lit et s’habiller.

En ce moment, ça va plutôt mieux. Je travaille assez intensément depuis une dizaine de mois (par rapport à ce que je faisais avant, pas dans l’absolu, car sur l’ensemble de la période je ne dois pas dépasser un équivalent 60%)? Je m’organise comme je le souhaite, donc je peux m’accorder des siestes ou des grasses matinées si besoin… quand il n’y a pas de coup de bourre, parce que là, c’est boulot le soir, le week-end et parfois la nuit (et je dirais qu’on a quand même eu, en moyenne, un coup de bourre tous les deux mois environ). Dans ces moments-là, je sens que je ne devrais pas accepter d’en faire autant, que je n’ai pas la résistance d’une personne « normale » (ça existe ?), en tout cas que je ne peux pas tenir l’équivalent d’un 100%, voire d’un 120 ou 150% – qu’on me demande et que je ne refuse pas.

J’ai déjà rebondi sur d’autres articles au sujet du surmenage, je pense avoir fait un burn out qui n’a pas été diagnostiqué en tant que tel au milieu des effets de la dépression, mais qui m’a valu une semaine de sommeil non stop et une rupture conventionnelle après que mon employeur a refusé d’entendre ma demande d’aide face à la charge de travail. En lisant les commentaires de certaines, je constate que souvent, comme chez moi, le surmenage va non seulement avec un système qui tire beaucoup mais aussi avec un sujet qui donne encore plus de lui, par volonté de très bien faire, de ne pas décevoir – volonté qui se marie assez bien avec le syndrome de l’imposteur (ah, quand nos fragilités fricotent ensemble, elles font des bébés bien pénibles !)

Il faut aussi rajouter la fatigue psychique liée à l’hypersensibilité, je suis sûre que certain(e)s se reconnaîtront : après avoir assisté à une réunion houleuse, il m’est arrivé de mettre plusieurs jours à me remettre de la fatigue générée par la tension ressentie.

Voilà donc ma petite histoire perso, avec ce diagnostic : chez moi, la fatigue vient à la fois d’un terrain dépressif hypersensible et d’une propension à en faire trop quand je m’y mets…

Mais je vois bien que je ne suis pas seule dans ce cas, alors je me pose une question plus générale : pourquoi est-ce qu’on dirait que tout le monde est fatigué ?

La fatigue, le mal du siècle ?

Vous aussi, vous avez l’impression que tous les gens que vous croisez sont crevés, épuisés, nazes, qu’ils donneraient tout pour une sieste et qu’ils attendent le week-end et les vacances comme le Messie ? Autour de moi, tout le monde est out, kaput, dégommé de fatigue. Pas 100% du temps, mais très régulièrement, surtout quand les jours raccourcissent, quand il fait froid et quand les cycles se terminent (heureusement, on ne manque pas de fins de cycles : trimestres, années scolaires, semestres, années calendaires…). Les jeunes parents galèrent, mais pas seulement : tous mes amis actifs sont concernés, la fatigue est devenue une donnée d’arrière-plan de notre état de base.

Et je ne peux m’empêcher de me demander : c’était déjà comme ça avant ? C’est normal d’être si fatigué à 25 ou 30 ans ?

Je n’ai pas fait de recherches sérieuses sur le sujet, donc je vous livre quelques hypothèses qui me parlent, si vous en avez d’autres (ou des infos solides), je suis tout ouïe (ça devient un gimmick de ce blog !)

  • On se plaint plus : Ça, c’est l’hypothèse N°1, celle qu’il faut énoncer dès le départ pour s’arrêter là ou décider de chercher plus loin : si ça se trouve, les gens étaient aussi fatigués avant, c’est juste qu’aujourd’hui, on a réglé suffisamment de problèmes plus graves pour s’en préoccuper, et qu’on a un espace de parole pour exprimer cette fatigue. Je ne sais pas comment résoudre cette question de manière objective, mais si des études se sont penchée sur le sujets, je trouverais ça très intéressant.
  • On est tout le temps sollicité : en tout cas quand on a un mode de vie plutôt urbain et un boulot plutôt classique, c’est l’agression sensorielle et émotionnelle permanente : les trajets (qu’est-ce que tu préfères, les chauffards et les embouteillages en voiture ou les bousculades et l’opération sardines en boite dans le métro ?) ; les courses (du bruit, du monde, des néons, de la musique à fond… que demander de plus ?) ; l’open space ; les voisins ; le camion-poubelle ; le chantier de construction ; les klaxons ; les milliers de gens aussi crevés que nous qui sont parfois un peu aigris ou brusques (doux euphémisme).
  • On en fait trop : sans aucun doute, globalement on a des métiers moins éprouvants physiquement qu’il y a 50 ou 100 ans, quand on vendait littéralement sa force à l’employeur. Mais au boulot aujourd’hui, même si on est assis sur une chaise toute la journée (ce qui apporte une très mauvaise fatigue physique de sédentaire), on fait un tas de choses, on gère mille dossiers, qu’on emporte littéralement ou seulement mentalement à la maison. On a aussi trop souvent des projets en retard et une boite mail qui donne des sueurs froides. Dans le privé, la concurrence aiguisée par la crise conduit à vendre toujours plus pour toujours moins cher, donc il faut faire toujours plus en moins de temps ; dans le public, le manque de moyen fait qu’on doit parfois assurer les missions d’une personne et demie voire de deux ; en plus la nécessité de faire ses preuves pour progresser peut nous pousser à en faire toujours un peu plus que demandé. Et grâce à notre amie la technologie, le travail nous suit partout si on ne met pas le holà. Mais bien sûr, il n’y a pas que le boulot : il faut assurer aussi à la maison, avec les gosses, trouver un peu de temps pour avoir une vie sociale, caser quelques minutes pour son conjoint et, s’il en reste, une ou deux secondes pour soi-même… Quand est-ce qu’on dort, là-dedans ?
  • On mange mal : là, je m’aventure sur un terrain que je maitrise mal, mais j’ai entendu des témoignages de gens qui avaient arrêté les sucres ajoutés et qui disaient se sentir beaucoup moins fatigués assez rapidement. Je ne sais pas ce qu’il en est réellement, mais il me semble plus que plausible que notre alimentation joue sur notre énergie, du coup les produits industriels plein d’additifs ne doivent pas beaucoup aider. Mais quand on est fatigués et qu’on manque de temps, c’est plus facile de réchauffer un truc tout prêt que de prendre le temps de cuisiner quelque chose de sain… bienvenue dans le cercle vicieux !
  • On dort mal : déjà, on a souvent des horaires assez anarchiques, largement dissociés des rythmes naturels qui réglaient la vie avant les joies de l’électricité. Ensuite, il y a les écrans, qui stimulent le cerveau et perturbent l’endormissement. Et puis, en ville, on peut ajouter le manque de vraie obscurité et de silence – j’ai passé deux nuits à la campagne, quel changement radical de mon état au réveil !

Cette petite liste ne se prétend pas exhaustive, mais elle est déjà bien longue…

Écouter sa fatigue, signe de faiblesse ou acte de sagesse ?

Après ce tableau pas très réjouissant (je me suis un peu laissée emporter, je crois), parlons pratique : face à cette fatigue, que faire ? Évidemment, je n’ai pas de réponse magique, mais une vraie interrogation : faut-il résister ou céder ?

Cette question, je me la pose très régulièrement. Mon premier signe de fêlure date de mes premières études : j’avais l’impression que l’effort et la souffrance n’en valaient pas la chandelle, et je me demandais s’il fallait passer en force contre mon découragement et mon épuisement, ou écouter mon corps et mon cerveau qui me disaient de lâcher pour ne pas craquer. Finalement, après avoir essayé de tenir, j’ai lâché. Ça a été salutaire pour ne pas exploser en vol, mais avec un prix : renoncer à une carrière d’excellence, fissurer une image de moi en warrior, devenir celle qui n’a pas eu le cran de s’accrocher…

Comme ma fatigue aujourd’hui est très liée au moral, je refais cette expérience assez souvent : quand je burn outn’en peux plus, tout mon être crie de prendre du recul et du repos, mais il y a aussi une petite voix qui me dit que je devrais être plus forte et faire comme les autres, qui y arrivent (eux !).

Sauf que depuis quelques temps, je me rends compte qu’à chaque fois que j’ai essayé de tenir envers et contre mon épuisement, la chute n’en a été que plus dure : crises de larmes au boulot, arrêt en catastrophe et ses agréables conséquences pour les collègues, temps de récupération interminable… Ne vaut-il pas mieux prendre une journée de RTT de temps en temps pour dormir un peu et se laisser les moyens de transmettre tranquillement quelques tâches en trop ?

Petit à petit, je suis en train de me forcer à accepter l’idée qu’écouter la fatigue et s’en occuper avant la limite est plus malin que de se créer une image de vaillant petit soldat qui résiste. Ça me fait penser à la fable : le roseau est moins dur que le chêne, mais quand le vent souffle, il plie mais ne rompt pas. La métaphore est assez tirée par les cheveux ici, mais peut-être pas tant que ça : au lieu de me faire dure et comme l’arbre, je reconnais ma fragilité, je ploie devant la fatigue légère et ça m’évite de craquer quand débarque l’éreintement.

Ce n’est pas toujours facile à faire accepter à l’entourage, qui parfois n’est pas très compatissant, ou alors qui pense bien faire en disant des choses comme « allez, il te suffit de tenir encore un mois avant les vacances » alors qu’on a besoin d’entendre « lève le pied ». Surtout, ce n’est pas facile à accepter soi-même, mais il faut arrêter de se dire qu’on n’est pas à la hauteur et valoriser ce choix de sagesse en se disant qu’on est justement plus fort d’accepter ses limites, de se protéger et de penser à long terme. Ça peut vouloir dire refuser un dossier ou annoncer à la hiérarchie que le rapport ne sera pas fini demain, engager une femme de ménage ou prendre une baby-sitter, laisser tomber le repassage ou décider ne pas traverser toute la France sur le weekend pour l’anniversaire de la cousine au 8ème degré de mamie Jeannette. C’est parfois un petit crève-cœur (ou un petit crève-égo), mais c’est peut-être aussi un arrêt maladie longue durée évité, un accident domestique qui n’arrivera pas ou un corps en meilleure santé pour nos vieux jours…

La fatigue, on va faire avec…

Après ce grand détour, j’en reviens à ma préoccupation initiale : si je suis déjà si fatiguée, comment vais-je faire lorsque j’aurai un  enfant (voire plusieurs !) ? Les enfants, ça commence par se réveiller toutes les deux heures pour manger, après ça continue en ne te laissant plus une grasse matinée jusqu’à leur adolescence, et entre-temps il faut être disponible, attentif et vigilant en permanence pour qu’ils aient à manger, qu’ils restent en bonne santé et (bonus pour les super parents) qu’ils soient épanouis et heureux.

Et là, je me sors la formule magique : pour nos enfants, on se découvre des ressources inconnues. Je sais bien que ces ressources ne sont pas infinies, mais j’observe dans chaque famille que je côtoie la capacité incroyable des parents à trouver de l’énergie pour leurs enfants.

Sans pouvoir présager de mon futur cas, je constate déjà combien mon état d’esprit joue dans ma capacité à gérer la fatigue : face à une tâche qui me saoule, qui ne sera reconnue par personne, qui me paraît vide de sens, la fatigue semble un obstacle insurmontable ; en revanche, quand il s’agit de faire quelque chose d’intéressant et qui me tient à cœur, elle se place toute seule à l’arrière-plan pour me laisser agir. Comme je ne doute pas que mes enfants me tiendront à cœur (!!), j’ose espérer que la fatigue se mettra un peu en sourdine.

D’autre part, je compte bien tirer parti de tout ce cheminement hors parentalité pour reconnaitre les limites et chercher de l’aide si nécessaire. On a la chance d’avoir un peu de marge financière (pas énormément, mais bien plus que beaucoup) et je suis prête à passer aux yaourts hard discount pour dégager un peu plus de sous pour un coup de main. On a aussi la chance d’avoir des futures mamies à la retraite, et je pense que si le besoin s’en fait sentir, j’oserai les appeler à l’aide.

Ça, c’est mon discours optimiste parce que j’ai un peu de répit au travail et que le ciel est bleu ce matin, mais en l’écrivant ici, ça me permettra d’y revenir pour me réconforter lorsque je serai sous l’eau et sous la pluie.

Courage à toutes (et tous) qui devez vivre avec votre fatigue, et rappelez vous la bonne vieille sagesse populaire : qui veut partir loin ménage sa monture. (Wahou la conclusion de folie des pages roses du petit Larousse !)

21 réflexions sur “Epuisée… Mais t’as même pas d’enfant ?!

  1. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis et je me demande aussi comment font les jeunes parents ?!
    Ma stratégie a été choisie depuis longtemps, j’ai besoin de sommeil, je dors. J’ai toujours été là dormeuse, les profs m’en ont voulu de dormir en cours et puis se sont habitués et je n’hésite pas à faire une microsieste au boulot quand j’en ai besoin. Ce n’est pas glorieux mais je vis bien ma vie de roseaux 🙂
    Merci de me rassurer dans ma non excellence au profit du sommeil !

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    1. Je suis toujours admirative des gens qui parviennent à faire des microsiestes, quand j’essaie, le réveil est comme un arrachement douloureux physiquement…
      Pour le sommeil, je me souviens d’une camarade étudiante qui m’avait pointé l’injustice à laquelle on est confrontés : certains ont besoin de leurs 8 voire 9h, d’autres tiennent au long cours avec 5 ou 6h, ça leur fait 3h de révision en plus par jour… Mais s’il y a des grands et des petits et qu’on adapte le monde pour ça, il faut aussi qu’on accepte les petits comme les gros dormeurs, et je suis contente de voir que certaines entreprises commencent à permettre à leurs employer ces powernaps si efficaces…
      Et je pense qu’on peut être excellent et dormir, je croise les doigts pour que tu nous le prouve avec ta thèse 😉

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  2. Tout ce que tu décris me parle énormément. Comme toi, j’ai toujours une vie bien rangée, avec peu de sorties (de toute façon avec mes études j’avais pas vraiment le temps) et donc lors de mes premières nuits de travail en tant qu’étudiante, je n’ai pas ou peu ressenti de fatigue. Et puis au fur et à mesure des années et des stages cette fatigue s’est installée. Mais je n’y ai pas pris garde (j’avais envie de faire tellement de choses, des projets plein la tête), jusqu’au jour où j’ai été incapable de me lever. Mon burn out n’a jamais été diagnotiqué. J’en ai eu des diagnostics et des traitements, mais rien ne m’empêchait de dormir plus de 16h par jour. Jusqu’au jour où j’ai dit stop. Je fais très attention, je n’hésite pas à faire des siestes et à penser à moi. Mon seul regret c’est de me dire que je n’ai pas réussi à tenir.

    Ma hantise était de savoir comment j’allais faire avec un enfant. Et en fait la fatigue est différente. Ce n’est pas la même. Et j’arrive à gérer. J’ai un bon soutien de mon mari aussi. On se relaie. Ensuite ce n’est que mon expérience, mais l’arrivée d’un enfant change beaucoup de chose : tant psychologiquement que physiologiquement. Ca te change toi en tant que personne.

    Et je suis d’accord avec toi pour dire que la fatigue est le mal du siècle. Enfant ou pas enfant notre organisme est mis à rude épreuve par rapport au stress de la vie et au travail où il faut toujours être productif et meilleur. Il faut toujours aller plus vite, car tout va tellement vite aujourd’hui. Moi j’ai ralenti. Je me pose plus et je prends plus mon temps. J’évalue ce qui est important pour moi, ma famille, et ensuite je fais en fonction de mes priorités et de mes envies. Cela m’aide énormément.

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    1. Ton commentaire m’a beaucoup rassurée, parce qu’effectivement, on dirait qu’on a le même genre d’expérience, et ça m’aide de lire que tu réussis à tenir avec ta fille. Merci beaucoup. Il faut beaucoup de courage pour réussir à refuser la course effrénée, j’admire les gens qui y arrivent.
      J’espère que l’arrivée d’un minuscule nous aidera à réorganiser les urgences.
      Bonne continuation dans la slow life 🙂

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  3. J’aime beaucoup ton article car il révèle une angoisse commune à tous les futurs parents (ou ceux qui envisage de faire un enfant) : la peur du changement. La fatigue et la gestion de celle-ci fait partie des changements qui peuvent faire peur par avance. Et pourtant… L’être humain est incroyablement résiliant et sa résistance au changement n’est souvent qu’a priori et mentale. Une fois que tu es dedans, de toute façon, on ne se pose plus vraiment de questions. Car cela se met en place, tout en douceur.
    Je pense que tous les parents ont des moments d’intense fatigue (même ceux dont les enfants dorment bien). Mais sur le moment, tu fais face. Et quand tu peux t’organiser, tu récupères (être à deux, pour ça, c’est top).
    Fais confiance à ton corps… Je suis certaine qu’il trouvera les ressources nécessaires et tu feras des choix, différents, certes, mais qui te rendront heureuse. Une soirée cocooning avec chéri plutôt qu’une folle soirée avec les copines. UN weekend en amoureux basé sur le ressourcement plutôt que de vouloir faire mille choses à la minute, …
    Je t’embrasse

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    1. Merci pour ton message rassurant, c’est vrai que j’ai beaucoup tendance à ruminer alors que les choses se mettent souvent en place toute seule face à la réalité du moment – comme beaucoup de gens.
      Comme tu le dis, être deux doit beaucoup aider, j’espère que l’arrivée d’un tout petit aidera aussi mon mari à lever le pied (pour l’instant, il a choisit de prendre des médicaments plutôt que de se faire arrêter pour son burn out…)
      Pour le nouveau rythme par contre, j’espère trouver un peu de marge d’amélioration, mais on est déjà en mode week end larves épuisées à la maison, même aller faire les courses chez Leclerc pour la semaine est un exploit qu’on réussit une semaine sur deux max (l’autre on se contente de la supérette hors de pris en bas :s)
      Enfin, je saisis tes paroles optimistes pour me rassurer en attendant l’épreuve du feu 🙂
      Bises

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  4. Oh que ça me parle! Non pas que la fatigue me touche très particulièrement depuis la naissance de ma fille. Mais même avant, j’étais souvent fatigué. Après, je pense qu’il me manquait quelques chose pour me motiver comme un projet.
    Mais depuis l’adolescence, je me trouve fatiguée, j’ai d’ailleurs été voir le médecin à cette époque et un petit soucis de thyroïde avait été diagnostiqué mais rien de bien dramatique et je n’ai pas besoin de traitement.
    Je pense que notre vie actuelle y est pour beaucoup, nous sommes un peu (beaucoup) coupé de nos besoins et ressentis, on en fait toujours plus et l’alimentation qui est quand même notre carburant n’est pas terrible terrible! Nous sommes déconnecté de la nature et de nos rythmes (et les écrans et la vie urbaine n’y est pas étrangère).
    Après, concernant les enfants, on trouve la plupart du temps des ressources. Soit en nous, ou dans notre entourage. Mais il est vraiment vitale de se reposer car le risque et de devenir des parents que nous ne souhaitons pas devenir, car quand on est fatigué, on est moins patient et on prends moins de recul. Mais je ne me fais pas de soucis pour toi 🙂
    Enfin tu va finir par me contaminer avec tes articles long, du coup je te fait des commentaires de plus en plus long 😉

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    1. Haha, la longicommentose se répand !! Heureusement, ici, ce n’est pas considéré comme une maladie 🙂
      Ce que tu dis sur la patience qui nous fait défaut quand on est fatigué me semble vraiment important. Mon médecin m’a dit que le manque de fatigue était comment l’affaiblissement de notre pare-émotion, donc quand on est fatigué, on pleure plus vite, on s’énerve plus vite, et c’est vrai que ça peut générer de mauvaises réactions, en particulier avec les enfants…

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  5. Ton article me parle beaucoup aussi. Je fais partie de ceux qui ont besoin de beaucoup de sommeil. Une année, le médecin m’a diagnostiqué 4 fois une mononucléose (à tort, évidemment).
    Je pense que tes constats sont justes. L’hypersensibilité, la dépression fatigue beaucoup l’organisme. De même que l’émotivité.
    Nos rythmes de vie y contribuent également, j’en suis convaincue.
    Sommes-nous plus fatigués que nos ancêtres ? Je ne suis pas convaincue. On ne parle pas de la même fatigue. Pour nos ancêtres, c’était la fatigue physique (majoritairement, il y a le spleen de Baudelaire qui n’a jamais été autant d’actualité), chez nous c’est plutôt la fatigue morale.
    Et tu dis que tu restais bien sagement chez toi sans sortir… ça n’empêche pas de se coucher (beaucoup trop) tard. Devant la profusion de livres, films et séries sans parler de l’univers internet et la téléphonie illimitée, la tentation est tellement grande ! J’essaye de me coucher à 22h tous les soirs mais je me rends compte que j’ai beaucoup de mal… et que je fais partie de ceux qui se couchent tôt ! La société de consommation, c’est ça aussi.
    Enfin, avec l’arrivée de(s) enfant(s), ton rythme va être complétement modifié, mais tes priorités et ta psyché aussi. Evidemment, au début tu seras épuisée, comme tout le monde. Le congé mat’ sert à s’occuper de bébé mais aussi à récupérer. Mais ensuite, vous mettrez en place une nouvelle routine qui vous conviendra, ton moral sera boosté par ce(tte) petit(e) qui a tant d’amour à donner et à recevoir. Et, de temps en temps, tu pourras t’appuyer sur les mamies pour faire une sieste réparatrice. N’angoisse pas trop, tout le monde y arrive, pourquoi n’y arriverais-tu pas ?!

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    1. C’est vrai que la stimulation permanente rentre aussi de nos maisons et même dans nos chambres. Ça me rend presque triste de penser que les livres (que j’aime tant) participent à cette fatigue d’une certaine façon, mais c’est assez vrai en fait…
      Quant à la routine, j’ai vu dans ton dernier billet que ça pouvait prendre du temps… Courage à toi pour ça !
      Et comme tu dis, des milliards de gens y arrivent depuis des milliers d’années, donc on devrait quand même s’en sortir. Merci pour ton message rassurant 🙂

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  6. La fatigue le mal du siècle ? Peut-être. Nos rythmes de vie sont exigeants. Est-ce nous qui nous mettons la pression ou est-ce la « société » qui nous impose ce rythme ?
    Je pense que nous sommes dans un mode de fonctionnement qui fait que de peur pour passer pour un « faible », on pousse, on s’oblige à tenir le rythme, on oublie de s’écouter. Le bruit de la ville, les bousculades dans les transports, les embouteillages : tout prend une ampleur car nous sommes fatigués, et que ces comportements nous fatiguent… Un cercle vicieux…
    Comme beaucoup, j’ai cru que j’étais invincible, que j’arriverai à tout mener de front… Sauf que non ! Je n’ai pas écouté ma fatigue, même si le burn out n’a pas été diagnostiqué, je pense que ce que j’ai vécu y ressemble beaucoup. et le jour où j’ai compris que ça allait trop loin, ça a été salvateur !
    Depuis, oui, quand je suis fatiguée je m’écoute… (Bon avec les douleurs chroniques il a aussi fallu que j’apprenne à m’écouter, parce que sinon ça va crescendo). Cette fatigue constante a été une des raisons qui a motivé notre besoin/envie de changement de vie. Même si c’est stressant, même si on ne sait pas trop où on met les pieds, même si…. On est persuadé que c’est la meilleure solution pour nous et notre famille en devenir !
    Pour la fatigue et les enfants : je ne sais pas encore… Alors on verra !

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    1. Invincible… c’est ça, c’est ce qu’on veut être, c’est ce qu’on imagine que le monde attend de nous, et on y perd tellement d’énergie ! J’admire votre décision d’avoir pris une tangente plus en accord avec votre rythme et vos envies, finalement comme dit Charlotte on a peur du changement mais quand on y est on s’adapte, et je suis sûre que votre choix sera fructueux pour votre bonheur et votre bien-être.

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  7. Moi je fais partie des gens qui ont rarement sommeil… mais en fait non c’est faux. Je sais que je peux tenir longtemps avec 6h par nuit et que je dors 8h par nuit maximum. Ça me suffit et avec ça je ne me sens jamais fatiguée. Mais il y a une contre-partie : je me couche et me lève presque toujours à la même heure, depuis presque toujours. 23h-7h en gros. Je n’ai jamais compris les soirées en boîte ou commençaient à deux heures, sortir de mon rythme est une petite torture. Enfin je corrige : cela me semblait une torture pour aller danser, pas pour m’occuper de mon fils. Je suis assez convaincue que les hormones de la maternité nous dopent les premiers mois alors ne t’inquiète pas pour ça.

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    1. Mon médecin m’a dit : « le sommeil, c’est très simple – et en même temps très compliqué, parce qu’il suffit d’avoir un rythme régulier ». Je t’admire et t’envie pour ta régularité, moi selon l’humeur du moment je m’effondre à 21h ou j’ai le cerveau qui cavale jusqu’à 1h du matin, et au lever c’est du grand n’importe quoi… Je croise les doigts pour les hormones, et la bonne nouvelle (hum!) c’est qu’avec un mari insomniaque j’aurai un sacré partenaire pour tout ce qui n’implique pas l’allaitement au sein !

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  8. « J’aimerais me dire que c’est la progestérone du début de grossesse, mais c’est trop tôt pour être vrai », ne serait-ce pas une bonne nouvelle cachée dans cette phrase ou c’est moi qui interprète ? 😉
    Pour la fatigue, je suis un peu comme Die Franzoesin, je dors en moyenne 7h30 par nuit, si je dors moins de 6h et ça tire un peu mais jamais plus de 8h.
    Mais pour moi la fatigue ne vient pas seulement d’un manque de sommeil mais plutôt du « cumul des journées » : 8h de boulot, 2h en voiture (dont 45min d’embouteillage tous les matins), gérer la pépette seule le matin, et les tâches quotidiennes le soir et la pression qui va avec.
    Par contre c’est vrai que nous avons la chance d’avoir un bébé qui a fait ses nuits à à peine 1 mois donc ça aide. Mais je pense que finalement en devenant parents on change ses priorités et on s’adapte. On passe plus souvent des we tranquille à la maison à profiter simplement du jardin et à faire une ou deux petites balades. Et je laisse volontiers tomber le repassage au profit d’une séance de guili-guili avec ma Biscotte !

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    1. la bonne nouvelle, il faudra attendre encore un peu, quand je disais qu’il était trop tôt, c’était parce que même si ça avait fonctionné, il n’y aurait pas encore pu avoir de signes du fait du tout minuscule avancement… Ahaha, en tout cas, c’est drôle d’être de ce côté de la « lecture entre les lignes » que j’applique moi aussi aux blogueuses en essai 😉
      Je suis impressionnée par ton planning, c’est typiquement ce type vie contemporain qui use doucement notre résistance… Contente que tu aies quand même de la place pour ces petits moments de bonheur qui valent bien quelques faux plis !

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  9. J’étais une énorme dormeuse avant. Devenir maman a été une torture pour mon sommeil. Je rêvais d’heures de grâce matinée en intraveineuse.
    Et puis est arrivé mon deuxième enfant. A ce moment là, je me suis dit qu’il fallait que je fasse le deuil du sommeil et que j’arrête de me focaliser là-dessus. Et ça va beaucoup mieux.
    Le psychologique joue beaucoup dans ce domaine je pense.
    Après, il y a des moments où il faut savoir se faire aider par les parents ou la famille, c’est bien d’avoir un relais pour souffler 😉

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    1. Ce que tu écris ressemble beaucoup à ce que m’a dit mon frère à propos de la fatigue et du stress, qui a un boulot très prenant et s’occupe énormément de ses trois enfants : à partir d’un certain seuil, on accepte que ce soit une toile de fond, et on n’y prête plus attention, ça permet de continuer, puisqu’on n’a pas le choix…
      Je garde en tête cette idée du lâcher prise, c’est vrai que ça aide d’accueillir le problème pour ne pas gâcher de l’énergie à le repousser, et en général ça aide à trouver des ressources pour le gérer – ça m’évoque aussi la douleur ou la tristesse, si on leur dit « ok, je t’ai vu, si tu es là, soit, je ne te pousse pas dehors, mais laisse moi avancer… Je n’avais jamais imaginé pouvoir le faire avec la fatigue, mais je vais m’y atteler 😉

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  10. Encore une fois, je me reconnais énormément dans cet article. Aussi loin que je me souvienne, ma vie d’adulte est teintée de fatigue. Tout comme toi, elle s’est insinuée doucement au tout début de mes études, mais vivant sur le campus, je pouvais faire quelques micro-siestes en journée, ce qui me soulageait beaucoup. Et puis avec le premier stage à Paris et les 3h de trajet quotidiennes, c’est devenu vite invivable pour moi : ma mère ne me reconnaissait plus, mon amoureux non plus et je n’étais physiquement pas bien dans mon corps. Heureusement, nous avons eu la chance de décrocher un premier poste du même côté de Paris, ce qui a réduit mon temps de trajet considérablement. Et pourtant, j’ai traîné cette fatigue extrême tout au long de ma thèse. Mais bon, si je suis vraiment honnête, je dois avouer que je ne prenais pas forcément non plus vraiment soin de moi, à courir partout pour faire mille activités, participer à des tas de projets professionnels ou extra-professionnels, pour voyager, rendre visite à la famille ou aux amis. Bref, au moment où la question de la maternité s’est posée, tout comme toi, je me voyais incapable de gérer une fatigue supplémentaire….
    Et puis en fait, ça m’a finalement forcée à faire des choix : privilégier le poste que j’occupe qui me permet un temps de trajet pratiquement nul, arrêter le piano et les claquettes, véritable crève-coeur pour moi, et commencer à apprendre à dire non aux amis pour les sorties, les soirées, les week-ends, oser prendre du temps pour moi et mon cocon familial, plutôt que de privilégier les parents, les grands-parents et les autres. Avoir un enfant m’a permis de me recentrer et d’apprendre à m’écouter, à connaître les limites.
    Bon, je ne vais pas te brosser un portrait tout rose, cela ne s’est pas fait sans casse. Autant les premiers mois réputés pour être les plus crevants se sont bien passés, puisque j’avais appris à adapter mon rythme à celui de mon bébé (et parce que le corps est extrêmement bien fait et qu’il s’adapte comme par magie, dans les premiers mois après la naissance : vivent les hormones !), autant la reprise d’un rythme professionnel à l’issue de mon congé maternité a été très rude. Lorsque ma fille a eu 6 mois, j’ai complètement craqué…. Et j’ai fini par accepter de faire le roseau : 10 jours de RTT juste pour moi toute seule, pour dormir.
    Depuis, j’essaie d’être vigilante, mais je me laisse encore bien trop souvent piégée.
    Bon, mais je ne veux pas finir par ce constat en demi-teinte : autant je me suis toujours trouvée fatiguée avant d’avoir un enfant, autant j’ai été la première surprise de voir que cette fatigue ne se cumulait pas à l’arrivée d’un enfant. La fatigue est différente et reste gérable à peu près de la même manière que lorsque j’avais la possibilité de faire des grasses mat’ tous les dimanches. Je ne suis pas sûre d’être bien claire, mais c’est un peu comme l’amour parental : il ne se divise pas à l’arrivée d’un nouvel enfant, il se multiplie. Ben là, c’est pareil : notre capacité à résister semble se multiplier avec l’arrivée d’un bébé dans notre vie !

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    1. Bon, et désolée pour le commentaire à rallonge que j’ai posté sans le relire : tu m’as parlé au coeur avec cette histoire de sommeil.
      Oh, et je suis d’accord avec ce que t’as dit ton amie il y a quelques années : nous ne sommes pas tous égaux face au manque de sommeil et à la fatigue en général, et nous ne l’exprimons pas tous de la même manière. Mais il faut savoir l’accepter et apprendre à se connaître pour se protéger.

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      1. Héhé, je crois que je vais vraiment le mettre, ce bandeau « commentaires à rallonge bienvenus » ! J’apprécie beaucoup d’échanger avec les gens et je prends plaisir à découvrir leur point de vue, alors pas de souci, et merci au contraire pour ton commentaire !
        Sur le fond, j’aime beaucoup le rapprochement que tu fais avec l’amour qui se multiplie quand on multiplie les êtres à aimer, je dois dire que jusqu’à présent, mon espoir était que la fatigue parentale se substitue à une partie de la fatigue émotionnelle, mais j’aime bien l’idée qu’en fait elle entame un autre réservoir inconnu avant, et pas complètement communicant avec les autres réservoirs d’énergie…
        Je m’accroche à cette idée, car comme je le disais à Charlotte, je n’ai quant à moi aucune marge de manœuvre sur des activités à supprimer, puisque ça fait longtemps que je ne fais quasiment plus rien que le minimum pour m’alimenter, rester propre avec des vêtements propres dans un appartement pro… euh, acceptable, et ne pas me faire virer pour abandon de poste (OK, au boulot j’en fait peut-être plus que le minimum quand même). 1 sortie par mois jusqu’à 23h, je ne repasse pas, je n’ai même plus le courage de faire les courses ou le lit, donc j’espère ne pas avoir à gratter du repos supplémentaire, car je ne sais pas où je pourrais le trouver… à part en arrêtant de bloguer peut-être.
        Mais j’ai compris grâce à l’écriture de cet article, à vos commentaires et à la perspicacité de mon mari qu’en fait je suis en micro « burn-out » suite à ma reprise qui n’a pas tenu compte de la « convalescence » nécessaire après la dépression, du coup c’est aussi un épuisement moral qui est en partie décorrélé de la réalité de mon rythme… donc j’ai l’espoir que ça s’arrange en respectant plus mes ressources actuelles.
        L’acceptation… comme Frau Pruno, tu as raison, c’est sans doute une étape fondamentale.

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